Madame la Ministre,
Je me permets de m'adresser à nouveau à vous. Je vous proposais dans mon dernier courrier ( http://francoisxavierheynen.blogspot.com/…/cours-de-religio…
) d’assurer, à la place des cours de morale ou de religion, les cours
de rien, en attendant la création d'un master spécialisé dans le
domaine. Il était bien entendu que cette proposition de cours impliquait
ma présence en classe. Or, mes enfants m'apprennent aujourd'hui que le
cours de rien donnerait lieu (dans leur
école au moins) à une dispense et qu’ils seraient de la sorte autorisés à
rentrer plus tôt à leur domicile. Mais où donc vont-ils, eux et leurs
condisciples, aller réellement ?
Autant j'étais disposé à donner le cours de rien dans une classe,
autant l'idée de savoir les élèves en dehors de l'enceinte scolaire
durant les cours de rien m'inquiète terriblement. Le cours de rien
pourrait-il être donné dans la rue ou à domicile, dans un bar ou une
gare, peut-être même dans un temple, une mosquée ou une église ? Dans
ces conditions j'espère qu'il ne sera pas donné du tout mais rien ne
pourra empêcher qu’il le soit, par exemple, dans un local privé à
quelques mètres des établissements officiels. Un rôle essentiel de
l'école n'est-il pas d'extraire les enfants de l'emprise des familles et
des religions ? Mettre Jésus à la porte de l’école en gardant l'enfant,
ce n'est pas la même chose que de garder Jésus dans l'enceinte et de
mettre l'élève dehors. J’espère au minimum que vous n’accepterez pas que
vos professeurs de religion et de morale donnent ce cours de rien
bénévolement, en dehors de leurs heures de service. Ni qu’ils le donnent
en étant payés par quelqu’un d’autre que la Communauté Française.
Je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de ma parfaite considération.PS: Ceci n'est pas vraiment une lettre ouverte.
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